domingo, 3 de enero de 2010

Une refléxion sur le droit canon dans l'Eglise

Sujet : Au cours d’une discussion l’un de vos camarades vous lance : « Le droit canonique ne sert à rien et l’Eglise n’en a pas besoin pour mener sa mission ».
Essayez de le convaincre en argumentant.

L’Eglise trouve son origine dans la volonté de Jésus, qui est venu sur la terre pour accomplir sa mission salvifique dans le mystère de sa pâque en vue de sauver l’homme du péché. Le fruit de sa mort sur la croix fut le don de l’Esprit Saint, en rémission des péchés. Jésus a prêché le Royaume de Dieu et l’Eglise est née. Ainsi, l’Eglise a reçu le pouvoir de remettre les péchés en obéissance à l’ordre de Jésus et sa mission principale doit être comprise comme la continuation de celle de Jésus. En effet, l’Eglise née du sacrifice du Christ, continue dans le temps la mission de Jésus. Cette mission consiste entre autres en la libération de l’homme du péché pour son salut. Car, l’Eglise rassemble en son sein des pécheurs et pour cela elle a toujours besoin de se purifier.
L’Eglise, outre à être le mystère de la présence de Dieu au milieu des hommes, communauté de foi et d’espérance et de charité ; elle est aussi un organisme visible, une société constituée d’organes hiérarchiques, et pour cela, elle est dotée de tous les moyens possibles, justes et nécessaires pour atteindre ses propres fins. Dans cette perspective, il est impensable que l’Eglise ne possède pas son propre droit puis que toute société est régie par la loi. Mais alors quel est ce droit que l’Eglise réclame pour elle-même et pourquoi faire ?
En tant que société originaire et indépendante, l’Eglise possède sa fin propre ainsi que les moyens appropriés pour l’atteindre ; au nombres desquels le droit et le pouvoir de créer des lois et les faire appliquer, s’il le faut par la voie contraignante. D’où la raison par exemple du droit pénal dans l’Eglise pour amener ceux qui commettent des débits dans son sein à changer et à se réconcilier avec Dieu en vue de sauvegarder la discipline ecclésiastique. En effet, le droit de l’Eglise lui a été conféré dès son institution par Jésus Christ et n’est pas dû à une concession du pouvoir civil.
En conférant à l’Eglise les pouvoirs législatifs et judiciaires, Dieu lui a accordé en même temps le pouvoir de combattre le péché sans lequel les autres seraient impossibles. Un tel pouvoir est contenu dans le primat de juridiction confié à Saint Pierre et à ses successeurs.
Le Concile Vatican II définit l’Eglise comme « communauté de foi » et Société d’hommes ». Dans cette optique, le droit ecclésiastique qui, comme tous les autres régit dans son domaine, la vie des hommes, veut aussi, et avant tout servir la fin suprême à savoir le salut des âmes. C’est cela qui fait la particularité et la spécificité du droit canonique par rapport au droit civil. Il s’agit donc, d’un droit à la fois humain et terrestre et par conséquent, un droit qui entend traduire une loi divine et guider les fidèles dans la vie religieuse. C’est alors un droit qui régit une société à double nature. Mais, n’est pas de la même essence que le droit étatique. Ce droit est droit propre dans l’Eglise Catholique et cela suppose qu’il émane d’une autorité ecclésiastique qui est fait pour les fidèles de cette Eglise, est assorti des sanctions canoniques et qu’il est contrôlé dans son application. La spécificité du droit canonique réside dans son fondement et sa finalité. La valeur de ce droit est dans l’intention de Jésus Christ et celle-ci doit s’accomplir dans l’histoire humaine d’où il appartient au droit de l’Eglise de préciser cette intention de Jésus Christ. Il s’agit de révélation de la Bonne Nouvelle ou encore du dépôt de la foi. En outre, il doit préciser comment les fidèles peuvent et doivent vivre cette intention de Jésus Christ au cours de l’histoire. Dans cette perspective, il faut reconnaître l’importance du droit au sein de l’Eglise, car :
« Il faut regarder le Code en tant que document législatif principal de l’Eglise, fondé sur l’héritage de la Révélation et de la Tradition, comme un instrument indispensable pour assurer l’ordre aussi bien dans la vie individuelle et sociale que dans l’activité de l’Eglise elle-même. C’est pourquoi, en plus qu’il contient les lignes fondamentales de la structure hiérarchique et organique de l’Eglise, telle qu’elle est voulue par son Divin Fondateur ou telle qu’elle se fonde selon la tradition extrêmement ancienne, et outre les principes fondamentaux qui règlent l’exercice de la triple fonction confiée à l’Eglise, le code doit définir aussi certaines règles et normes de comportement ».[1]
En guise de conclusion, compte tenu de ce qui précède, force est de constater que contrairement à ce que certains pourraient croire, le droit canonique de l’Eglise n’est pas une simple finalité . Il s’agit plutôt d’un vrai droit, nécessaire, efficace et indispensable pour l’Eglise et pour la société en général. Ce droit est au service de l’Eglise pour sauvegarder sa survie, promouvoir la justice et la paix dans le monde dans le but d’observer l’équité canonique sans perdre de vue le salut des âmes qui doit toujours être dans l’Eglise la loi suprême. La signification du droit canonique dans la vie de l’Eglise et de sa dimension juridique se justifie donc par le fait que toute société suppose un ordre ; c’est l’ordre qui fait respecter la société d’hommes et tout ordre exige un pouvoir et un droit.
Missionnaires des Sacrés Cœurs
de Jésus et de Marie
Emails :cepimsscc@yahoo.fr
cepimsscc@hotmail.com
Site internet : http://munyanziza.blogspot.com/




[1] Collectif, Code de droit canonique, Paris, Centurion, 1984, p. XIII.

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