domingo, 3 de enero de 2010

La place de la communauté politique par rapport à l'Enseignement Social de l'Eglise: DSE/ESD

TABLE DES ABREVIATIONS
C.A. : Centesimus Annus
C.D.S.E. : Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise
D.S.E. : Doctrine Sociale de l’Eglise
G.S. : Gaudium et Spes
M.M. : Mater et Magistra
V.S. : Veritatis Splendor
D.H: Dignitatem humanae
P.T.: Pacem in Terris
P.P.: Populorum Progressi
o

INTRODUCTION

L’Eglise s’accorde à la nécessité incontournable de l’homme, qui est celle de s’associer à ses semblables dans une communauté politique définie. Comme le souligne Gaudium et Spes[1], l’homme isolé et égoïste ne peut se réaliser pleinement. Il a besoin des efforts multiformes et divergents des autres pour se réaliser comme il se doit et permettre à son tour aux autres de s’épanouir. « Individus, familles, groupements divers, tous ceux qui constituent la communauté civile, ont conscience de leur impuissance à réaliser seuls une vie pleinement humaine et perçoivent la nécessité d’une communauté politique plus vaste à l’intérieure de la quelle tous conjuguent quotidiennement leurs forces en vue d’une réalisation plus parfaite de bien commun ».G.S.n°74. Cela implique la nécessité d’une autorité légitime chargée d’orienter les efforts de tous les citoyens vers le bien commun. La communauté politique et l’autorité légitime, dés la genèse du monde, sont voulues par Dieu, ce qui explique le fait qu’elles sont co-naturelles à l’homme. C’est dans cette perspective, qu’il existe à la fois un discours philosophique qui justifie sa raison suffisante et une position ecclésiale qui, à travers la doctrine sociale, prône son fondement, les voies et moyens pour parvenir à une meilleure organisation sociopolitique. Quel est donc le socle de la communauté politique ? Quel est son impact sur le vivre ensemble de tous les citoyens ? Quels sont les éléments inhérents à ce genre d’organisation ? Voilà les questions qui vont guider la suite de notre travail.

I- LES FONDEMENTS DE LA COMMUNAUTE POLITIQUE
I. 1. Fondements bibliques
Dès la genèse du monde et de l’humanité, et surtout selon la conception chrétienne, Dieu jugea nécessaire que l’homme devrait s’unir à une femme pour former une communauté familiale. « Il n’est pas bon pour l’homme d’être seul. Je vais lui faire une aide qui lui sera accordée »[2]. C’est à partir de cette volonté providentielle que l’homme, pour dominer et gouverner la terre, devrait le réaliser étant dans une communauté politique qui est le rassemblement des fils d’Israël.
L’histoire d’Israël débute avec les patriarches, chef de famille ou de clan, qui détenaient une certaine autorité. Les fils d’Israël ne commencèrent à prendre conscience de leur solidarité nationale qu’après la sortie d’Egypte et la théophanie du Sinaï lorsqu’ils furent rassemblés autour de l’Arche d’alliance dans le désert. Il leur faudra encore deux siècles pour émerger sur la scène politique du Proche-Orient.
Au départ, le peuple d’Israël n’a pas de roi comme les autres peuples voisins.[3] Car il ne reconnaît que Yahvé pour Seigneur et Roi. C’est Dieu qui règne sur le peuple à travers des hommes charismatiques que sont les prophètes.
Mais à Samuel, prophète et juge, Israël demande un roi qui les jugera « comme toutes les nations »[4]. Et Samuel intercède auprès du Seigneur qui accepte de faire don d’une royauté, d’un roi à Israël. Saül est choisi et consacré comme défenseur et juge. Avec le règne du roi David, Israël fait figure du jeune homme émancipé, ardent et entreprenant. Mais viennent les compromissions et les infidélités de l’âge mûr. Peu à peu, on annonce Jésus de Nazareth, incarnation définitive de la figure du vrai roi. Quelle a été sa relation avec les autorités ? Jésus affirme qu’il faut donner à Dieu ce qui est à Dieu, en condamnant implicitement toute tentative de divination et d’absolutisation du pouvoir temporel. Seul Dieu peut tout exiger de l’homme.[5] Jésus établit la distinction entre les deux pouvoirs sans les séparer.
Les premiers chrétiens tenteront de marcher à sa suite. Saint Pierre les exhorte à être soumis « à cause du Seigneur à toute institution humaine »[6]. C’est une soumission non pas passive mais active, libre et personnelle. L’épître à Diognète note que les chrétiens « …s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyen…obéissent aux lois établies et leur manière de vivre l’emporte en perfection sur les lois[7] ». Cette conscience s’est traduite au fil des siècles dans l’Eglise. Elle apprécie que le chrétien participe au choix politique pour la bonne marche du pays. De fait le Concile Vatican II, ne déclare-t-il pas dans G.S. n° 43 :

« Ils s’éloignent de la vérité, ceux qui, sachant que nous n’avons point ici bas de citée permanente mais que nous marchons vers la citée future[8], croient pouvoir pour cela, négliger leurs tâches humaines sans s’apercevoir que la foi même, compte tenu de la vocation de chacun leur en fait un devoir plus persistant…en manquant à ses obligations terrestres, le chrétien manque à ses obligations envers le prochain, bien plus, envers Dieu lui-même, et il met en danger son salut éternel… ».


I.2 Fondement historico philosophique de la communauté politique
L’Eglise, dans sa marche d’évangélisation, s’intéresse depuis ses origines à la question fondamentale qui anime également les débats philosophiques, celle de définir le lieu d’épanouissement de l’homme. C’est dans ce sens que nous nous proposons de faire le point sur cette étude historico philosophique pour montrer la nécessité vitale de l’homme de s’unir avec les autres dans une communauté politique.
-Les origines historiques de l’idée de la communauté politique.
Une tentative d’organiser la cité commence à Spartes. L’expérience des cités du VIIème siècle avant Jésus Christ se caractérise à l’époque par la volonté farouche de défendre la liberté contre les grands empires du Moyen Orient. Le martyr rouge à cette époque a été le trait caractéristique de tous les héros morts pour défendre la liberté et la cohésion de tout le peuple dans la cité. Le roi de Spartes en est l’exemple, lui qui se sacrifia avec ses soldats en 480 avant Jésus Christ pour barrer la route aux esclaves soldats de l’empereur Xerxes. Et avant sa mort, il fit cette déclaration héroïque « nous sommes morts pour la liberté de Spartes »[9]. Mais c’est à Athènes que l’expérience proprement politique va se déployer dans une grande richesse d’innovations. Les éléments essentiels de la reforme sont opérés par Clisthène en 508 (homme politique 570-507 av J.C. à Athènes). Désireux d’empêcher le retour des tyrans au pouvoir, Clisthène propose de confier la gestion de la cité à tout le peuple. Une communauté politique s’entend dès lors comme « la mise en pratique en commun d’un territoire où demeure un ensemble d’individus, ou plus précisément de citoyens, adhèrent aux mêmes valeurs et animés par les ambitions communes »[10]. L’exercice du pouvoir était effectué démocratiquement dans la mesure où toutes les décisions étaient étudiées par tous sans médiation à l’Agora. La passation des pouvoirs était faite en effet à tour de rôle suivant la subdivision tribale. C’est à partir de cette première tentative d’organiser la cité que l’on peut employer l’expression : « en hauteur humain ». Tout se décide entre humains et les dieux, absents au débat restent cependant les puissances tutélaires de la cité. Le procès de Socrate accusé d’impiété illustre la limite de cette sécularisation. C’est encore l’emprise de la totalité sur l’individu. Il faudrait attendre le discours du Christianisme pour que les hommes soient libérés de cette ultime obligation envers la cité qui les a vu naître. Mais la question du destin de l’homme resta au cœur de la pensée philosophique.


-La conception philosophique.

Pour saisir le destin de l’Homme, Aristote pose des prémisses de bases à partir desquelles il légitime la nécessité capitale de construire une communauté politique, considérée comme lieu déterminant la fin de l’homme. Suivant l’enchaînement de son raisonnement, l’homme s’entend comme animal exceptionnel, car par rapport aux autres animaux, il est doté du logos qui désigne à la fois raison et langage. A partir de cette affirmation simple, Aristote nous offre son analyse génétique de la communauté politique et il « y montre clairement qu’on passe de la communauté naturelle qui est la famille, au village puis à la cité, forme parfaite humaine où l’individu trouve son accomplissement »[11]. Sa genèse s’explique par les besoins vitaux de l’homme. C’est dans cette logique qu’on peut dire que l’homme est par nature « un animal politique »[12], car la cité est faite par des choses naturelles et il peut entrer en dialogue avec ses semblables.
La modernité politique, à travers l’apparition des théories du contrat social, a constaté dans la même perspective la nécessité primordiale de bâtir un édifice social. Locke est l’un des politiciens monumentaux de l’époque. Il définit la communauté politique à partir de sa finalité orientée vers son impact positif en faveur de l’homme naturellement libre et raisonnable. La cité s’entend donc comme « une société d’hommes constituée à seule fin de conserver et de promouvoir leurs biens civils »[13], il appelle biens civils : la vie, la liberté, l’intégrité du corps et sa protection contre la douleur, la possession de biens extérieurs. C’est pourquoi, au centre de la cité il existe ce qu’on appelle le pouvoir public, dont la fonction est d’arbitrer les conflits entre les citoyens afin de permettre à ces derniers de vivre ensemble malgré tout ce qui peut les diviser ou les opposer. Ce genre de rassemblement, qui est le résultat volontaire de ses membres, ne vise que l’intérêt commun et doit en effet occasionner le maintient de la liberté dont jouissaient déjà les hommes à l’état de nature.

II. LA DEMOCRATIE MODERNE COMME IDEAL DE LA COMMUNAUTE POLITIQUE

L’enseignement de l’Eglise catholique sur la pratique de la politique considère la démocratie comme idéal. L’Eglise y fait une véritable référence lorsqu’elle est vécue avec toutes ses valeurs. De son étymologie grecque la démocratie renvoi à deux racines, à savoir : « demos » et « cratein », c’est-à-dire le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. La démocratie est de façon plus concrète la pratique qui associe le peuple dans le gouvernement qui le concerne. La présentation de la démocratie comme valeur dans l’enseignement de l’Eglise est de façon précise contenue dans le Compendium. Ainsi, de ce document nous ferons ressortir cinq points qui sont : Les valeurs et les institutions de la démocratie, les éléments moraux de la représentation politique et les instruments de la participation politique, Information et démocratie.

II.1 Les valeurs et les institutions de la démocratie

« L’Eglise apprécie le système démocratique, comme système qui assure la participation des citoyens aux choix politiques et garantit aux gouvernés la possibilité de choisir et de contrôler leurs gouvernants, ou de les remplacer lorsque cela s’avère opportun » C.A. n°46. Ainsi dit, la démocratie est considérée par l’Eglise Catholique Romaine comme une valeur à grande importance, surtout en ce qui concerne le gouvernement civil du peuple. On peut retrouver une appréciation positive de la démocratie dans l’encyclique Centesimus annus de Jean Paul II. En effet, ce dernier parlant de la démocratie, la désigne comme un « idéal ». Il lie sa pratique à d’autres valeurs, c’est pourquoi on note « la grande attention de l’Eglise au sujet de la vive sollicitude pour les droits de l’homme » C.A. n°46. Le Pape Jean Paul II nous fait savoir à travers cette encyclique que la démocratie authentique, en dehors de toute sa structure formelle, est le régime politique qui respecte les droits de l’homme. Il affirme ceci: « Une démocratie authentique n’est pas seulement le respect formel des règles, mais le fruit de l’acceptation convaincue des valeurs qui inspirent les procédures démocratiques : la dignité de chaque personne humaine, le respect des droits de l’homme, le ‘‘bien commun’’ comme fin de la régulation politique » C.D.S.E. n° 407 et poursuit : « une démocratie sans valeur se transforme facilement en un totalitarisme éclairé ou sournois, comme le montre l’histoire » C.A. n° 46 Ainsi, le mot démocratie n’est pas seulement une simple lettre qui fait partie de la constitution. Il faut la pratiquer et mettre en place des institutions palpables qui la font reconnaître.
Le Magister fait de la division du pouvoir un élément non négligeable de la pratique de la démocratie. Ainsi, diviser le pouvoir devient comme une valeur indéniable et liée même à un système démocratique. A ce titre, nous pouvons lire dans le C. D. S. E n° 408 ce qui suit : « Il est préférable que tout pouvoir soit équilibré par d’autres pouvoirs ». Ce passage du Compendium est une prise de position assez claire pour le partage du pouvoir qui doit être au peuple. Mais que veut dire le pouvoir est au peuple ? A cette question nous répondons avec Rousseau que c’est la conception de l’égalité de tous les hommes qui est le socle même de la démocratie. En effet, en reconnaissant que nous sommes tous égaux devant Dieu et les institutions politiques, nous allons reconnaître aux autres les mêmes droits et devoirs que nous. Rousseau écrit en effet : « Tous les hommes donc sont naturellement égaux »[14]. C’est du haut de cette reconnaissance d’égalité de tous les hommes que nous allons leur reconnaître tous les droits et devoirs. L’égalité des hommes est considérée par l’Eglise comme le fondement absolu de la démocratie. A cet effet nous pouvons lire dans Veritatis Splendor n°86 : « Une démocratie véritable […] ne peut se développer qu’à partir de l’égalité de tous ses membres, parité des droits et devoirs ». Cette égalité est non seulement parmi les hommes mais aussi parmi les institutions étatiques. Ces institutions doivent dans un premier temps exister bel et bien. Car faut-il le dire, les régimes démocratiques se reconnaissent par la mise en place à la fois d’un pouvoir législatif, judiciaire et exécutif tous différents et indépendants les uns par rapport aux autres. Il faut que le pouvoir arrête le pouvoir.
Ce contrôle du pouvoir passe aussi par des élections libres et transparentes. Il passe également par voie de referendum. Celui qui ne répond pas aux engagements pris dans ce que Rousseau a appelé « pacte social », doit être déposé par le peuple. Disons toutefois que la division du pouvoir n’est pas un simple fait, mais il s’accompagne par des actes concrets que nous pouvons nommer éléments moraux de la représentation démocratique et instruments de la démocratie.

II.2 Eléments moraux de la représentation démocratique et instruments de la pratique politique
- La pratique de la démocratie ne peut uniquement être conçue comme une idée politique, liée à des idéaux philosophiques. L’enseignement de l’Eglise va loin de ces qualificatifs qui peuvent faire de la démocratie un simple idéal. La pratique de la démocratie est surtout liée à des éléments moraux qui à vrai dire sont assez primordiaux. La doctrine catholique nous enseigne l’existence de deux éléments moraux assez importants : Le partage du sort du peuple et la recherche des solutions pour les problèmes sociaux.
Le partage du sort du peuple est une dimension essentielle du fait que c’est par là que nous pouvons parler de l’activité politique démocratique comme un « gouvernement pour le peuple » par sa définition. C’est aussi par cette compréhension de la démocratie que nous pouvons trouver anormal qu’il y ait un écart assez criant entre le mode de vie des membres du gouvernement et celui que mène le peuple qu’ils gouvernent. C’est pourtant la situation que nous vivons dans nos pays africains qui se disent « Etats démocratiques ». La politique doit aller de pair avec l’action sociale et de ce fait les politiciens dans un Etat démocratique doivent faire valoir leur sens poussé de communion avec les autres. A cet effet on peut lire dans le C.D.S.E. n°410 cette interpellation : « Ceux qui exercent des responsabilités politiques ne doivent pas oublier ou sous évaluer la dimension morale de la représentation ». C’est ainsi que nous pouvons la lier avec des valeurs de la morale telles que : la patience, la modestie, la modération, la charité, l’effort, le partage, etc. Mais la corruption apparaît comme un élément néfaste qui affecte les Etats et même de façon scandaleuse les structures de l’Eglise. Le Compendium nous rappelle qu’elle trahit les principes de la morale et les normes de la justice sociales, Cf. n°411. Elle compromet le fonctionnement de l’Etat, crée la méfiance à l’égard des institutions publiques et fausse les choix politiques.

L’administration est souvent le secteur le plus indexé lorsque nous parlons de la corruption. Pourtant, beaucoup de personnes s’en servent pour résoudre leurs problèmes individuels. Contrairement à ce « modus vivendi », nous pouvons lire dans le C.D.S.E n°412 que « l’administration publique, à quelque niveau que ce soit - national, régional, communal - comme instrument de l’Etat a pour finalité de servir les citoyens ». C’est ainsi que pouvant avoir son pain quotidien, ce peuple pourra mieux être lié à la pratique de la politique par le biais des instruments qui y sont appropriés : Il s’agit des partis politiques et du référendum.

- Les partis politiques sont un moyen pour manifester le projet démocratique. C’est par ce biais que chacun peut exprimer son avis politique. Mais leur manière de fonctionner doit aussi refléter une vraie pratique de la démocratie. C’est ainsi que « les partis politiques ont le devoir de favoriser une large participation et l’accès de tous aux responsabilités. » C.D.S.E n°413. Aussi, dans leur fonctionnement, ils doivent être des terroirs de la pratique démocratique en recherchant le bien commun.
-Le Référendum est le second instrument par lequel la pratique politique peut prendre corps dans un régime qui se veut démocratique. C’est dans ce sens que l’enseignement de l’Eglise nous demande de souvent faire recours au Référendum par lequel tout le peuple peut faire connaître son avis sans passer par une tierce personne. « L’instrument de la représentation n’exclut pas, en effet que les citoyens puissent être directement interpellés sur les choix de grande importance pour la vie sociale » C.D.S.E n°413. Il demeure très important que les citoyens soient informés sur ces choix dont ils sont appelés à répondre.

II. 3. Quant à L’information et la démocratie

Un pays démocratique s’intéresse à la liberté d’expression et bien plus à la fluidité de l’information. C’est ainsi que nous pouvons lire dans le C.D.S.E n°414: « l’information figure parmi les principaux instruments de la participation démocratique ». Afin de montrer le souci de faire régner une véritable démocratie et surtout la liberté dans la communication, les mêmes moyens doivent être donnés à tous, mieux, l’Etat doit s’engager à faciliter les conditions d’égalité dans la possession et l’utilisation de ces instruments à tous les niveaux de la société. Les médias doivent aussi être des catalyseurs du développement humain. Pour mieux réussir, l’Etat, doit travailler en rapport avec les communautés religieuses.

III. L’ETAT ET LES COMMUNAUTES RELIGIEUSES

La démocratie moderne comme idéal de fondation de la communauté politique est un appel à la liberté entendue comme respect des lois, mais aussi comme respect de la dignité humaine. En effet, ayant conscience que la dignité humaine est un atout essentiel dans l’ordre social, plusieurs régions du monde sont engagées dans la dynamique d’instauration d’un ordre politico-juridique où les droits de l’Homme doivent être respectés et protégés, surtout concernant le droit de professer sa religion en privé et/ou en public. Que pense l’Eglise au sujet du droit à la liberté religieuse ? Et quel est son rapport avec la communauté politique ?

III.1 Droit à la liberté religieuse

Le Droit à la liberté religieuse trouve son fondement dans la dignité de la personne dotée de nombreuses exigences. Aussi, l’acte de foi relevant d’un caractère volontaire, personne ne doit être obligé d’embrasser la foi contre son gré. Dans ce sens, le Pape Jean XXIII, au sujet des biens de l’esprit souligne ceci : « Chacun a le droit d’honorer Dieu suivant la juste règle de la conscience et de professer sa religion dans la vie privée et publique » P.T, n° 14. Dans G.S. n° 26, Vatican II estime qu’il faut « rendre accessible à l’homme tout ce dont il a besoin pour mener une vie vraiment humaine, (…) y compris en matière de religion ». Ainsi, ce n’est pas tout que d’offrir à l’Homme un service temporel, car il a aussi besoin des biens de l’esprit pour être équilibré. Cela stipule qu’aucun individu ne doit être ni obligé, ni empêché par quiconque de s’orienter vers une quelconque religion en privée ou en publique. Toute personne libre est par obligation morale appelée à chercher la vérité, mais d’abord à rechercher la vérité concernant la religion. Les Hommes sont donc « tenus aussi à adhérer à la vérité dès qu’ils la connaissent et à régler toute leur vie selon les exigences de cette vérité » G.H.n°3. Mais cela requiert une liberté psychologique et de l’immunité à l’égard des contraintes extérieures. C’est pourquoi l’éducation, l’échange et le dialogue sont des lieux privilégiés où les uns exposent aux autres la vérité qu’ils pensent avoir trouvée, dans l’intention d’une aide mutuelle dans cette quête de la vérité. Aussi, à travers ce mouvement de la pensée, toute personne doit se sentir libre et doit adhérer à la vérité par assentiment, guidée par sa conscience qui perçoit et reconnaît les injonctions de la foi divine qui la conduisent à Dieu. « C’est donc faire injure à la personne humaine et à l’ordre même établi par Dieu pour les êtres humains que de refuser à l’homme le libre exercice de la religion sur le plan de la société, dès lors que l’ordre public juste est sauvegardé » D.H. n°3. Les groupes religieux doivent d’être protégés par la loi et doivent être libres de « choisir leurs propres ministres, de les former, de les nommer et de les transférer, de communiquer avec les autorités ou communautés religieuses résidant dans d’autres parties du monde, d’édifier des édifices religieux, ainsi que d’acquérir et de gérer les biens dont ils ont besoin » D.H.n°3. Il incombe donc à tous, aux pouvoirs civils et aux communautés religieuses, de veiller au droit à la liberté religieuse, chacun à sa manière en fonction de ses devoirs par rapport au bien commun.

« Le pouvoir civil doit, par de justes lois et autres moyens appropriés, assumer efficacement la protection de la liberté religieuse de tous les citoyens et assurer des conditions favorables au développement de la vie religieuse en sorte que les citoyens soient à même d’exercer effectivement leurs droits et de remplir leurs devoirs religieux, et que la société elle–même jouisse des biens de la justice et de la paix découlant de la fidélité des hommes envers Dieu et de sa sainte volonté » cf. Léon XIII, Immortale Dei ( Ier Novembre 1885) Acta Leonis XIII,5., in D.H.n° 6).

L’évocation des droits sous entend celle des devoirs, et par conséquent les limites de la liberté. Ainsi, les limites de la liberté religieuse consistent en la soumission aux règles de la société dans le but de tempérer le droit à la liberté, le respect des droits et des devoirs d’autrui et du bien commun de tous, l’agir par justice et par humanité, selon le principe morale de la responsabilité personnelle et social. C’est au pouvoir civil que revient l’assurance de la protection de l’ordre à la liberté religieuse et de réagir selon les règles juridiques lorsqu’il y a des abus. En effet, la liberté religieuse est un droit fondamental de l’homme. Elle « peut servir d’élément de synthèse, de pont, entre toutes les catégories des droits de l’homme »[15]. La liberté religieuse entre dans le domaine des droits civils et politiques, mais est aussi liée au domaine économique, social et culturel par l’auto-organisation des religions. Pour monseigneur Tomasi, « la présence et l’influence des principales religions du monde a souvent été un moyen pour transcender les limites subjectives de l’ordre juridique positive avec des normes morales objectives qui servent le bien commun de toute l’humanité »[16]. En effet, l’article 18 de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 stipule :

« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par le culte et l’accomplissement des rites, les pratiques et l’enseignement »[17].

III.2 LA communaute politique et l’eglise

Des analyses précédentes, nous constatons que l’Eglise est liée à la communauté politique. En effet, elle joue un rôle capital dans la vie publique et occupe une place indéniable dans le domaine économique, politique, social et culturel.
L’Eglise qui, en raison de sa charge et de sa compétence, ne se confond d’aucune manière avec la communauté politique, n’est liée à aucun système politique, et est à la fois le signe et la sauvegarde du caractère transcendant de la personne humaine Cf.G. S. 76, 1.
Sur le terrain, la communauté politique et l’Eglise sont indépendantes l’une de l’autre et autonomes. Cependant, toutes ces instances sont au service de la vocation personnelle et sociale des hommes. Elles exerceront d’autant plus efficacement ce service pour le bien de tous qu’elles rechercheront davantage entre elles une saine coopération Cf. G.S. 76, 3. L’homme, en effet, n’est pas limité aux seuls horizons terrestres, mais vivant dans l’histoire humaine, il conserve intégralement sa vocation éternelle. Quant à l’Eglise, fondée dans l’amour du christ, elle contribue à étendre le règne de la justice et de la charité à l’intérieur de chaque nation et entre les nations. En prêchant la vérité de l’Evangile, en éclairant tous les secteurs de l’activité humaine par sa doctrine et par le témoignage que rendent des chrétiens, l’Eglise respecte et prône aussi la liberté politique et la responsabilité des citoyens. Cf.G. S. 76, 2.
De plus, Lorsque les apôtres, leurs successeurs et les coopérateurs de ceux- ci sont envoyés pour annoncer aux hommes le Christ sauveur du monde, leur postulat prend appui sur la puissance de Dieu qui, très souvent, manifeste la force de l’évangile dans la faiblesse des témoins. Il faut en effet que tous ceux qui se vouent au ministère de la parole divine utilisent les voies et les moyens propres à l’évangile qui, sur bien des points, sont autres que ceux de la cité terrestre. Cf. G. S. 76, 4.
Par ailleurs, même si l’Eglise se sert d’instruments temporels pour résoudre les problèmes de ce monde, elle ne place pas son espoir dans les privilèges offerts par le pouvoir civil. Elle renoncera même plutôt à l’exercice de certains droits légitimes si l’usage de ces droits peut faire douter de la pureté de son témoignage. Cependant,

« Il est juste qu’elle puisse partout et toujours prêcher la foi avec une authentique liberté, enseigner sa doctrine sur la société, accomplir sans entraves sa mission parmi les hommes, porter un jugement moral, même en des matières qui touchent le domaine politique, quand les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes l’exigent, en utilisant tous les moyens, et ceux- là seulement qui sont conformes à l’évangile et en harmonie avec le bien de tous selon la diversité des temps et des situations » G. S. 76, 5.

IV- LES DEFIS DE LA COMMUNAUTE POLITIQUE

Au nom du bien être commun de la population entière, la communauté politique fonde son dynamisme sur les principes de dignité de la personne humaine, du bien commun, la participation, la subsidiarité, la solidarité et la destination universelle des biens. Et c’est dans cette même logique que la doctrine sociale de l’Eglise dans son fondement et même dans son rapport praxis à travers son intervention cherche à rejoindre les espoirs et les joies des hommes. C’est pourquoi, la doctrine sociale prend position là où les choses semblent se détériorées. Elle est là comme guide pour prévenir dans les situations précaires. C’est dans cette vision que nous voulons relever les points sensibles sur lesquels elle aura toujours un œil ouvert, dans le but de promouvoir et de pérenniser la paix dans le monde. Mais quels sont les défis que la D.S.E. en collaboration avec la communauté politique doivent relever ?

* Au nom du principe de participation, qui stipule la réalisation de la justice sociale en luttant contre l’individualisme, l’oisiveté, la passivité, l’irresponsabilité et les risques de parasitisme, l’Eglise invite la communauté à une collaboration internationale. C'est-à-dire que chacun doit prendre sa part de responsabilités en vue d’un destin commun qui commande en partie la réalisation du destin personnel. Et c’est ce qu’affirme le pape Jean XXIII dans l’Encyclique P.T. n° 73 :« que les citoyens puissent prendre une part active à la vie publique, c’est là un droit inhérent à leur dignité de personnes ». Car chacun de nous est aussi bien responsable non pas uniquement de la croissance personnelle mais aussi et surtout de la croissance collective de l’humanité. En effet, chaque homme est appelé à se développer et à s’épanouir mais dans une humanité. « En outre, chacun est appelé à concourir généreusement à l’avènement d’un ordre collectif qui satisfasse toujours plus largement aux droits et aux obligations » P.T. n°31. Dans ce principe de participation, nous notons comme défis majeurs : la recherche de la justice sociale et économique à travers la redistribution des richesses par le biais de l’aide et de la coopération. La prise en compte des questions de juste salaire et les autres problèmes sociaux. L’obligation de se consacrer au développement des peuples n’est pas seulement un devoir individuel, comme s’il était possible de le réaliser uniquement par des efforts isolés de chacun. C’est un impératif pour tous, et aussi pour les sociétés et les nations.
* L’homme en tant qu’être politique ou social est appelé à vivre en société et de cette vie naît le principe de solidarité qui invite par nécessité au respect de l’autre en tant que personne humaine dotée de valeurs, de droits et de devoirs. La D.S.E. veille au progrès de l’humanité entière et s’appuie sur le commandement nouveau laissé par le Christ « aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé »[18]. Dans l’Encyclique Populorum Progressio le pape Jean XXIII nous invite à la solidarité universelle qui est un fait et un bénéfice pour nous, et aussi un devoir. En effet, la solidarité en tant que vertu pour sauvegarder en l’homme l’attitude qui le conduit à être encore plus homme, l’engloutit en cassant les barrières de l’égoïsme pour faire place à la coopération et à la dignité d’autrui. Car, Si quelqu’un, jouissant des richesses du monde, voit son frère dans une nécessité et lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui. Comme défis, dans ce principe nous voyons l’urgence de la protection des droits de la personne et l’entraide mutuelle. Mais ce principe doit imposer des limites à l’autonomie. (cf. exposé sur les principes de la doctrine sociale).
* Le principe de destination universelle des biens communs met l’accent sur l’accès de tous aux biens de la société, en visant le développement de tous les peuples. Le Concile Vatican II dans G.S. n°69, affirme : « Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la charité ». Ce principe est fondé dans le récit de la création quand Dieu dit « emplissez la terre et soumettez là » [19]. Au nom de cet ordre, la D.S.E. en étroite collaboration avec la communauté politique auront souci de valoriser et de promouvoir « le réseau routier, les moyens de transports et de communication, la distribution d’eau potable, l’habitat, l’assistance sanitaire, l’instruction (…) ils auront soin que les ouvriers en état de travailler trouvent un emploi proportionnel à leurs capacités » P. T. n°64. Ils ont le devoir prescriptible de protéger le patrimoine commun contre toutes formes de gaspillage et de détournement réalisées par les hommes sans scrupules, dépourvus du sens civique.
* Au nom du principe de subsidiarité, la communauté politique et la D.S.E. contribueront à la réalisation des conditions favorables au libre exercice de l’activité économique qui conduit à une offre abondante de possibilité de travail. La communauté politique doit s’appuyer sur ce principe pour plus enraciner la solidarité et de fait empêcher l’individualisme. Les politiques doivent être aptes à créer des emplois ; ceci implique la poursuite des économies saines, l’établissement des propriétés correctes pour l’exploitation et la distribution des ressources parfois faibles mais de façon à assurer les besoins fondamentaux de tous et à pourvoir un partage équitable des avantages des biens (cf. exposé sur le travail humain).
* La D.S.E. et la communauté politique aideront à transformer la course aux armements (les financements dans les armes) en investissements pour satisfaire les besoins prioritaires des populations parce qu’« il nous est douloureux de voir dans les pays à économie plus développée, les armements redoutables déjà créés et d’autres toujours en voie de création, non sans d’énormes dépenses d’énergie humaine et de ressources matérielles » P.T. n° 109. La communauté politique doit inviter à plus d’humanité ; c'est-à-dire venir en aide aux peuples pauvres qui meurent de faim, de soif, de froid, de maladie et de toutes sortes de maux, en mettant les moyens nécessaires au service de la vie. Car les peuples de la faim interpellent les peuples de l’opulence. N’est ce pas vrai que le Christ en voyant les foules qui le suivait eu pitié d’elles et dit « j’ai vraiment compassion de ces gens (…) ils n’ont rien à manger »[20]. La D.S.E et la communauté politique chercheront à maintenir un climat de tolérance et de paix à travers un dialogue sincère entre les peuples. Car, « l’Eglise apparaît comme le signe de cette fraternité qui rend possible un dialogue loyal et le renforce » G.S.n° 92. En effet, l’Eglise à travers la force de l’amour a le pouvoir d’inviter les peuples à plus de fraternité pour l’établissement d’un monde meilleur et juste. La lutte perpétuelle de la communauté politique est d’établir et de promouvoir un monde plus juste et idéal vers lequel nous tendons.

V- INTERET DE NOTRE ETUDE

Apres avoir attentivement parcouru l’enseignement de l’Eglise, nous nous rendons compte que c’est dans la communauté politique, entendue au sens grec du terme que s’organise toute la vie des hommes. Aussi, de même que son bon fonctionnement favorise le bien être de tous, le contraire peut devenir source de graves maux pour les citoyens et plonger la cité dans une crise humanitaire comme nous le constatons dans certains coins du monde. C’est dans la communauté politique que se jouent toutes les interactions entre la personne et la société. « En effet, la personne humaine qui, de par sa nature même, a absolument besoin d’une vie sociale, est, et doit être le principe, le sujet et la fin de toutes institutions » (G.S. n°25.). Les fondements bibliques révèlent que c’est Dieu le père qui a voulu constituer en une famille tous les hommes afin qu’ils vivent en frères et se traitent avec charité puisque tous ont été crées à son image. Mais Dieu ayant accompli son œuvre, la latitude a été laissée aux hommes doués de raison de parachever cette œuvre grandiose qui est de soumettre la nature. Ce qui suppose une certaine organisation, d’où les types de systèmes politiques que nous proposent non seulement les fondements bibliques, mais encore les fondements historico- philosophiques parmi lesquels la démocratie apparaît comme le meilleur de tous à cause des valeurs individuelles et sociales qu’elle prône ; telles que la liberté d’expression, le partage du pouvoir, la liberté religieuse, bref le respect des Droits de l’homme, etc. Malgré cet atout, nombreux sont encore les défis à relever dans l’actualité du monde pour améliorer la vie des citoyens du monde, car comme le montre l’Epître à Diognète au sujet de la vie du chrétien dans la cité (et cela est valable pour tout homme), la communauté politique n’est pas un paradis. Et en attendant le paradis si nous choisissons le pari pascalien, il faut vivre selon les principes que proposent la D.S.E (dignité de la personne- bien commun, principe de subsidiarité- destination des biens communs – participation - solidarité), tout en respectant les lois du pays. Ce qui sous entend la thèse du méliorisme selon laquelle une part de perfection des choses est réservée à l’action des créatures rationnelles qui doivent travailler pour achever l’œuvre de Dieu qui consiste au développement du monde. C’est à cet effet que pour Leibniz, par les effets de l’amour de Dieu : « les créatures intelligentes travaillent activement à la réalisation de la gloire de Dieu et accroissent la richesse universelle. L’amour de Dieu produit dans l’univers crée une majoration, non un anéantissement ou une résorption. »[21]


CONCLUSION

Au terme de cette analyse qui a conduit notre réflexion, on se rend compte que la communauté politique a un rôle primordial dans la réalisation du bien commun comme finalité de toute société. En effet, la communauté humaine dont l’origine peut être expliquée du point de vue biblique ou historico philosophique est aussi un désir de Dieu qui veut pour les hommes un épanouissement total dans tous les domaines de la vie. Mais il incombe aux hommes de s’organiser eux-mêmes à travers des systèmes politiques pour atteindre l’objectif visé. C’est dans cette optique que la DES demeure d’actualité dans ses orientations au service de la vie et s’engage toujours davantage à travers les Encycliques à rappeler non seulement aux chrétiens, mais à tous les hommes de bonne volonté les nombreux défis auxquels il faut faire face dans la communauté politique. Elle choisit la démocratie comme système favorable à la mise en œuvre de ses principes.

BIBLIOGRAPHIE

ARISTOTE, La politique Livre I, Paris, Nathan, 1983.
LOMENIE E, L’Eglise et l’Etat : un problème permanent, Paris, Fayard, 1957.
LOCKE J., Lettre sur la tolérance, Paris, PUF, 1965.
GANDINI J-J., Les Droits de l’Homme, Paris, Librio, 1998.
GAUDEMAR M. DE, Leibniz, de la puissance au sujet, Paris, Vrin, 1994.
ROUSSEAU J-J., Du contrat social, éd. Pleiades, Paris, Gallimard, Tome I, 1959.
ROUSSEAU J-J., Du citoyen, Section Première, IV, éd. Livre de Poche, 1996.

DOCUMENTS DE L’EGLISE
· Conseil Pontifical Justice et Paix, Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, Paris, Bayard, 2005.
· Jean Paul II, Centesimus Annus (100 ans après), 1991
· Vatican II, Dignitatis humanae(Du droit de la personne et des communautés à la liberté sociale et civile en matière religieuse),1965.
· Vatican II, Gaudium et Spes (l'Eglise dans le monde de ce temps), 1965.
· Jean XXIII, Mater et Magistra (Christianisme et progrès social), 1961.
· Paul VI, Populorum progressio (le développement des peuples), 1967.
· Jean XXIII, Pacem in terris (Sur la paix entre toutes les Nations, fondée sur la Vérité, Justice, la Charité, la Liberté), 1963.
· Jean Paul II, Veritatis splendor, (la splendeur de la vérité), 1993.
· AUTRE SOURCE : La Bible de Jérusalem, Rome, Cerf/Verbum Bible, 2001.

[1] Dans notre travail, les références des documents de l’Eglise seront insérées dans le texte, souvent en abrégé
[2] Gn. 2, 18.
[3] Ex. 15, 18
[4] 1Sam. 8, 5-6.
[5] Mt. 22, 15-22
[6] 1P. 2, 14.
[7] Epître à Diognète V (auteur anonyme, dans les années 190 à 200), www.catho.org/9.php?d=gv, 09-12- 2008.
[8] He. 13, 14.
[9] E. LOMENIE, L’Eglise et l’Etat : un problème permanent, Paris, Fayard, 1957, p.37.
[10] Idem, p. 39.
[11] ARISTOTE, La politique Livre I, Paris, Nathan, 1983, P.32.
[12] Idem, p.40.
[13] Locke J., Lettre sur la tolérance, Paris, PUF, 1965, p.11.
[14] ROUSSEAU Jean Jacques, Du citoyen, Section Première, IV, éd. Livre de Poche, 1996, p. 62.
[15] TOMASI S., la liberté religieuse, www.zenith.org/article.16209?I=french, 27-11-2008.
[16] Idem.
[17] GANDINI J-J., Les Droits de l’Homme, Paris, Librio, 1998, p.78.
[18] Jn. 13, 34.
[19] Gn.1, 28.
[20] Mt 15, 32.
[21] GAUDEMAR M. DE, Leibniz, de la puissance au sujet, Paris, Vrin, 1994, p.246.

No hay comentarios:

Publicar un comentario