domingo, 3 de enero de 2010

Une refléxion sur la querelle des universaux

EN QUOI CONSISTE LE PROBLEME DES UNIVERSAUX?


Ce problème consiste en une polémique qui opposa, au Moyen Age, les nominalistes qui refusaient l’existence réelle des universaux (concepts universels) et les réalistes pour qui les universaux ont une existence réelle. C’est ce que l’on appelle souvent querelle des universaux.

Nominalisme (philosophie) (du latin nominalis, « nominal »), dans la philosophie scolastique médiévale, doctrine qui substitue à la notion d’idées générales celle de signes généraux, et qui affirme que les universaux (ou concepts universels), sont des signes, et non des substances constituant un ordre du réel, car seules les choses particulières sont pourvues d’existence.

2 LE PROBLÈME DES UNIVERSAUX

Ainsi les universaux, tels que cercle, beauté ou animal, passent pour n’être que des noms, ou termes (« terminisme » est un synonyme peu usité de « nominalisme ») qui ne servent à évoquer que des choses particulières. Le nom « cercle » qui s’applique aux choses circulaires, est, en tant que tel, une désignation générale ; mais il n’existe pas séparément une entité concrète et une essence de la circularité correspondant au nom. L’universel ne peut donc être qu’un terme.

3 NOMINALISME, RÉALISME ET CONCEPTUALISME

Le nominalisme s’est développé dans la lignée de la logique dérivée d’Aristote selon laquelle toute réalité est faite de choses singulières, tandis que la théorie du réalisme est issue des idées universelles (ou archétypes) de Platon. Pour le réalisme, les universaux ont une existence réelle et séparée, antérieure ou indépendante des objets particuliers dans lesquels ils se manifestent.

La querelle entre le nominalisme et le réalisme s’est amplifiée au Moyen Âge : la position nominaliste a été exposée par Roscelin, puis développée par Guillaume d’Occam, tandis que la position réaliste a été illustrée par Bernard de Chartres et Guillaume de Champeaux.

Entre le nominalisme et le réalisme, le conceptualisme fait figure de doctrine intermédiaire, pour laquelle les universaux, bien que dénués d’existence réelle ou substantielle dans le monde extérieur, existent néanmoins en tant qu’idées ou concepts, et sont par conséquent davantage que de simples noms. Un réalisme plus modéré affirme que les universaux sont logés dans l’esprit humain et qu’ils se réfèrent à des qualités des choses particulières.

4 NOMINALISME ET THÉOLOGIE

L’enjeu de la querelle n’est pas seulement philosophique mais aussi théologique, car Roscelin soutient que la Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit), conçue traditionnellement par la théologie catholique comme constituant l’unité d’une seule nature divine, ne peut être comprise selon la méthode individualisante du nominalisme que comme trois dieux distincts et séparés. Aussi l’Église est-elle fermement opposée au nominalisme. Dans le domaine de l’éthique, cette position antinominaliste implique le rejet d’une hypothétique nature humaine et le refus de la doctrine du droit naturel bâtie sur ce concept : selon la position dominante dans l’Église, les actes sont moralement bons ou mauvais selon qu’ils sont commandés ou interdits par Dieu.

Le nominalisme d’Occam a suscité de nombreux débats, notamment avec les empiristes et dans les discussions sur la nature du langage. Le questionnement sur les universaux, surtout, ne s’est pas éteint et a ouvert la voie à de nombreuses théories nominalistes modernes telles que l’instrumentalisme, le pragmatisme et le positivisme logique.

. Conceptualisme, en philosophie, théorie intermédiaire entre le nominalisme et le réalisme. Le conceptualisme soutient que, bien que n'ayant pas d'existence réelle dans le monde extérieur, les universaux (abstractions ou idées abstraites) existent bien comme idées ou concepts dans l'esprit, par conséquent ils ne se réduisent pas à de simples mots. Cette théorie contredit le nominalisme, qui soutient que les abstractions (universaux) ne sont que des illusions de langage, sans aucune réalité substantielle, et que seuls les objets individuels ont une existence réelle. Le conceptualisme fut épousé par le philosophe scolastique Pierre Abélard. Voir Idéalisme ; Logique.


. Réalisme (philosophie), en philosophie, terme utilisé pour deux doctrines distinctes de la théorie de la connaissance.

Dans la philosophie moderne, le terme « réalisme » s'applique à la doctrine qui affirme que nous percevons par nos sens des objets qui ont une réalité physique indépendante de notre perception et que par conséquent la connaissance du monde qui procède de celle-ci est fiable. En ce sens, il s'oppose à l'idéalisme représenté par George Berkeley ou Emmanuel Kant. Dans sa forme extrême, appelée parfois réalisme naïf, les choses perçues par les sens passent pour être la réplique exacte de leur apparence. Les versions plus élaborées auxquelles on se réfère parfois sous le nom de réalisme critique proposent une explication de la relation entre l'objet et l'observateur qui rend compte de la possibilité de l'illusion, de l'hallucination et d'autres erreurs de la perception.

Dans la philosophie médiévale, le terme « réalisme » se réfère à la position qui considérait comme réelles les idées platoniciennes, ou universaux, représentant une réalité supérieure à celle des objets sensibles. Cette position est à présent communément appelée réalisme platonicien. Dans la philosophie de Platon, un nom commun (par exemple, « lit ») se réfère à la nature idéale de l'objet, laquelle a une existence métaphysique indépendante des objets particuliers de ce type. Ainsi, la justice est conçue par ce type de réalisme comme une essence qui existe indépendamment des actes individuels « justes », de même que le « lit » existe en tant qu'entité générique indépendamment des objets particuliers du même nom. Au Moyen Âge, cette position fut défendue contre le nominalisme, qui niait l'existence de tels universaux en affirmant que tous les objets que l'on appelle par un nom, ont pour seul élément commun ce nom. Font figure d'intermédiaires entre ces deux positions le réalisme modéré, qui soutient que l'univers existe dans tous les objets du même type mais pas indépendamment de ceux-ci et le conceptualisme, qui considère que l'univers peut exister indépendamment de tous les objets d'un type donné mais seulement en tant qu'idée dans l'esprit et non en tant qu'entité métaphysique dotée d'une existence autonome. Les représentants de la philosophie analytique tels que George Edward Moore et Bertrand Russell critiquent l'idée selon laquelle la réalité est toujours composée de « totalités organiques » dont l'analyse incombe à l'esprit. Pour Russell, en particulier, les relations qui unissent les choses ou les faits sont déterminées par la nature ultime des entités qu'elles relient et représentent une réalité spécifique ; c'est la doctrine de l'atomisme logique. Certains considèrent Edmund Husserl comme un représentant du réalisme dans la mesure où il refusait de réduire les essences à des constructions de l'esprit ; cependant, il n'attribua pas aux essences le même type d'existence que Platon : le réalisme du fondateur de la phénoménologie est à mi-chemin de l'idéalisme car l'« intuition des essences » ne révèle que les phénomènes, alors que leur véritable nature reste cachée.
MUNYANZIZA Pierre Célestin
Missionnaires des Sacrés Cœurs
de Jésus et de Marie
Emails : cepimsscc@yahoo.fr
cepimsscc@hotmail.com
Site internet : http://munyanziza.blogspot.com/




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