domingo, 3 de enero de 2010

Cours de Philosophie antique: Travail de recherche sur la Physique I et II d'Aristote



INTRODUCTION

Aristote dans son livre Physique I et II a été soucieux d’illustrer les principes du changement, le problème de la physique et la nature. Il s’est penché sur le problème du changement en tant que tel. Il a été le premier à distinguer les trois et les quatre causes qui sont à la base, pour mieux expliquer le changement. Pour lui (Aristote), le changement n’est pas un remplacement d’être par un autre ; et l’unité de l’être affirmée par les Eléates a été réfutée par celui-ci (187 a). A partir de cette réfutation, Aristote déclare : « il faut que l’être soit véritable et ne soit l’attribut de rien, et soit le sujet auquel on rapporte les deux attributs et leur ensemble » (196 b). Dans ce parcours de la physique, Aristote a proposé sa méthode d’étude en physique, question du nombre de principe, et la théorie de la génération. Il a fait tout cela, en menant une critique minutieuse envers ses prédécesseurs plus particulièrement son maître Platon ; Mélissus et Parménide. .Ici, nous parlons surtout de la cause formelle et de la cause finale pour parler de l’un et du multiple. En parlant de la cause formelle, Aristote observe et reconnaît toutes choses et leur multiplicité, mais il cherche le petit commun (ti koinon) il aboutit à ce qu’il appelle la substance ou le principe selon la forme de ce qui est. Mais il ne s’arrête pas là. Il spécule sur l’acte et la puissance, il cherche la fin et justifie le devenir. Il montre qu’il y a un principe qui meut sans se mouvoir. C’est l’ Etre moteur, l’ Etre premier, l’Acte Pur qu’il convient appeler Dieu qui a fait tout.

I- Aperçu générale de la physique d’Aristote (Résumé).

I.1- Définition

D’après Aristote, le mot physique signifie la science de la nature, de la « physis /φυσις» ce qui implique principe primordial (Cf. Physique 184a).
Le Philosophe Aristote qui a consacré son étude philosophique sur le problème « de l’être en tant qu’être, le devenir et le principe du changement ; il vise d’emblée l’universel. Il regarde d’ abord le réel, le concret revient à l’être Parménidien mais aussi il admet le devenir

Aristote s’est penché donc sur le problème de changement en tant que tel. Il l’explique en commençant d’abord à réfuter la vision de son maître Platon pour qui, le monde (l’univers) des idées est plus vrai que celui des sens, le monde sensible passe en premier. Ainsi donc, dans le monde sensible, le réel, il faut pouvoir distinguer trois choses à savoir : La matière, la forme et la privation. En plus, Aristote distingue quatre causes qui sont : la cause matérielle, la cause motrice ou la cause efficiente, la cause formelle et la cause finale. La complexité de celles-ci se dégage à travers leur prétention de constituer à la fois des principes explicatifs des choses et des principes des choses elles même. Il convent d’établir les causes de telle façon que tout en expliquant les choses, elles soient néanmoins les plus adéquates aux choses mêmes. D’où l’ambiguïté du langage aristotélicien, qui nous ramène, sans transition, du savoir à la chose ou de la chose au savoir. Il est certain que, la recherche d’une telle adéquation ne peu épuiser le rapport des principes au réel sans réduire le réel au principe que l’on souhaite y découvrir. Aristote le sait très bien, puisqu’il n’a cessé de reprocher cette défaillance à ses prédécesseurs ces quatre causes sont à la base de la connaissance et le savoir chez Aristote, car savoir c’est avant tout connaître les causes de ce qui arrive. Ce sont ces causes qui d’ après lui (Aristote) expliquent le changement .
Ce changement va de la puissance à l’acte, de la matière à la forme. C’est donc à partir de ces quatre causes qu’Aristote arrive aussi à bien expliquer le changement. Par exemple on peut dire du bois qu’il est la table en puissance parce que en transformant la matière, on lui donne la forme. C’est donc la matière qui, transformée est table. Le bois devient donc la cause formelle la main du fabricant devient la cause motrice et ce pourquoi on la fabrique devient la cause finale. Aussi, il convient de noter que la table pouvant prendre une autre forme est dite susceptible d’être « informée ». Ainsi de suite jusque à arriver à l’acte pur qui est le principe premier. Dans cette perspective,il nous convient maintenant d’expliquer ces causes comme l’a fait Aristote.

I.1- Les quatre causes du changement

a) La cause matérielle (id quod aliquid est) elle désigne ce dont la chose est faite. Elle est donc ce en quoi une chose est faite.
Ex : Le bois est la cause de la table.
Le marbre est la cause de la statue.
Une coupe sacrificielle est faite d’argent (l’argent est donc la cause de la coupe)
b) La cause formelle (id quod : ce que) La cause formelle c’est la forme et le modèle. C’est le type, l’essence, ce qui donne à chaque chose sa forme déterminée.
Ex : la forme que le sculpteur a donné à son bloc de marbre.
c) La cause motrice/efficiente : C’est la forme et le modèle. C’est l’antécédent direct qui provoque un changement, et par là, le principe immédiat du mouvement.
Ex : Le Père est la cause du fils (L’exemple donné par Aristote lui-même)
N.B : Chez l’homme la forme c’est l’âme humaine.
d) La cause finale : Elle désigne en vue de quoi la chose a été faite .C’est le but en vue duquel tout le reste s’organise .Cette cause finale constitue pour Aristote la cause par excellence car expliquer c’est avant tout pouvoir répondre à la question « pourquoi » ?
-Pourquoi manger, se promener, étudier, faire la cuisine ?

II- Aristote et la question de la nature.

Le livre physique II, est la continuité du livre physique I .Dans ce livre, il est question de la nature. En tant que principe de production des choses naturelles, la nature (physis/φυσις) n’est pas elle-même une chose, ni un ensemble de choses, mais un principe (άρχη) ou une cause, capable d’expliquer comment les choses se produisent, viennent à l’existence (ούσια.)
Aristote y articule cette notion à la fois dans son émergence et dans le sillage de ce qu’il a établi dans le livre I, c'est-à-dire dans l’éclairage de la thèse selon laquelle les principes du devenir sont selon les cas, deux ou trois : la spécificité, la matière et ma privation (στέρησίς).
Le rapport entre devenir et nature n’en demeure pas moins ambigu,même s’il est vrai que le devenir a plus d’ extension,puis qu’il inclut ,en plus des étants naturels ,toute forme de devenir ,y compris la production,l’ action et le mouvement spontané. Cette ambiguïté est due au fait que le terme nature déborde le domaine des choses inanimées et concerne aussi ce qui est animé.

II.1- Aristote et le principe du devenir

Les trois principes du devenir qui rendent compte du devenir (spécificité,privation et matière),grâce auquel il y a possibilité d’une science du sensible et du devenir,Aristote amorce ,dès le chapitre 1 du livre Physique II, leur application,dans l’ ordre des étants naturels. Notre préoccupation ici, est celle de voir comment Aristote établit un parallélisme étroit entre ces trois principes et spécialement il (Aristote) ainsi l’attention surtout sur les deux principes, d’une part, la « spécificité »et la « forme (είδος )» et d’autre part la « matière »,en observant que,contrairement à une tradition issue de la physique Ionienne,ce n’est pas cette dernière qui représente vraiment la nature mais la spécificité et la forme.
La différence exacte entre ces deux dernières notions à savoir la spécificité et la forme, sous –jacents à son analyse du chapitre 1, ne se dévoile vraiment que par la suite, au fil de son étude, lorsqu’on découvre la forme est située du coté de la cause finale et la spécificité de la cause formelle. Ces principes du devenir sont eux-mêmes tributaires d’un autre principe qualifié « la cause efficiente »grâce auquel l’origine principielle du mouvement devient centrale parc que le mouvement transmet l’eidos (είδος) » à la matière, réalisant ainsi l’épanouissement de l’étant.
Pour mieux expliquer le devenir, les trois éléments suivants sont essentiels chez Aristote :
La substance : ούσια (substantia : substance, essence, être) Ce qui n’est ni affirmé d’un sujet .Ce qui est par soi et non par autre (ex : Dieu), ce qui n’a besoin que de soi même. Ce qui demeure sous les changements des qualités (par oppositions aux accidents ou qualité) et (ousia l’être, l’essence : se traduit comme une substance, la science de la substance) c’est ce qui est affirmé d’un sujet .C’est encore arriver à dire ce quoi, fondamentalement détermine un sujet.
Matière : Désigne l’un des principes constitutifs avec son corrélat, la forme (morphe), de toute substance singulière sensible sujette au changement, c’est-à-dire à la génération et à la corruption. Elle se définit par sa capacité à recevoir d’une forme des déterminations.

Aristote ne conçoit la forme que liée à la matière : la matière offre aux choses la possibilité d’être ce que postule leur forme. Partout dans la vie, la matière aspire à la forme, et la forme organise la matière .Cette forme est à l’œuvre à l’intérieur des choses. C’est pourquoi, selon Aristote, le monde est à tout moment ordonné en vue d’un but : cette ordonnance ne concerne seulement les organismes particuliers mais la nature entière, et par conséquent aussi l’homme.


II.2- Le hasard « tychè » et la spontanéité du mouvement

Chez Aristote, il a été aussi question du hasard et du mouvement spontané. Pour lui, le hasard est lié à la pensée discursive et est conduit aux choses par accident. (197a5). Chez lui, le hasard est contraire à la raison. il est possible pour des choses advenant par des mouvements spontanés et qui sont susceptibles d’être choisies par des êtres capables de choisir.(cf. 197b23). Le hasard et le mouvement spontané sont postérieurs à l’intellect et à la nature (198a10). Car, c’est dans la nature qu’ils se produisent et viennent à s’imposer à l’intellect par accident.

III- L’UNITE DE L’ETRE.

Le mot d’être reçoit plusieurs acceptions. Notre point de départ est d’examiner le plus convenable. Vue que le mot d’ être reçoit plusieurs acceptions la question se pose si l’être est un ;si tout être est substance,ou bien si tout l’être est quantité ou qualité ;si tout est substance dans l’être. La réponse qu’Aristote lui-même donne est qu’il est contre l’ Ecole Eléatique qui déclare l’unité de l’être. Ainsi donc, l’être est composé d’indivisibles. Mais comment prouver la multiplicité de l’être et non son unicité ?
L’être n’est pas un comme Parménide le soutient ; car dans la définition même d’un être quelconque il y a toujours d’autres êtres que lui, nécessairement impliqués. Les deus parties de la définition ne sont pas absolument équivalentes. Par exemple, on définit fort bien l’homme en disant que c’est un animal bipède, mais réciproquement on ne définit pas l’animal ni le bipède en disant qu’ils sont hommes,bien qu’animal est bipède entre dans la définition de l’homme. Donc, il est à noter que la définition prouve que l’être n’est pas un, et qu’au contraire il est multiple.

Par ailleurs, Aristote, lui essaya à juste titre de concilier Parménide et Héraclite par la notion de la puissance et l’acte. Comme le remarque André Verger, par la notion de puissance, Aristote introduisit un intermédiaire entre l’être et le non-être. Ainsi avec lui ,le changement , le devenir ,la multiplicité existent réellement mais existent en vue d’autre chose plus parfait : « en acte ».Un , l’ être… par cette idée de perfection (grâce au puissance et acte et les quatre causes ) Aristote montre que la thèse de Parménide de l’ Etre Immuable et celle d’ Héraclite sont conciliables et ne s’ opposent pas .Par ces considérations Aristotéliciennes nous voyons ainsi les limites des thèses de Parménide et Héraclite . Ceux –ci ont été critiqués par Aristote .Du fait qu’ils n’ont pas pu remarquer que le bois qui donnera plus tard une statue est réel ; malgré le changement qu’il subira .Il restera bois bien que la forme la couleur et autres accidents peuvent changer .Ces changements reconnus par Aristote sont le contraire chez Parménide car celui –ci tend à minimiser le devenir. Bien que l’enfant, une fois devenu adulte restera la même personne, il aura changé .Il aura passé de son état de puissance en acte.

CONCLUSION

Au terme de ce travail qui a été consisté à étudier le problème de la physique et la nature, les causes et les principes du changement dans le livre I et II de la physique d’Aristote ; nous remarquons que il a été question d’examiner ensemble avec Aristote tout ce qui est la physique, la nature, et les principes qui sont a la base du changement. Aristote étant philosophe réaliste, il a été soucieux d’illustrer ce principe du changement à partir des exemples concrets et convaincants. En outre, il a été question du hasard et du mouvement spontané sans oublier l’être de la nature : étant et étance, en acte et en puissance.


Bibliographie

- Aristote (1972). Physique et Métaphysique, Texte choisis, Ed. Dayan, PUF (coll. SUP).
- Aubengue Pierre (1962), Le problème de l’être chez Aristote, paris, PUF
- Yarza, I., History of Ancient Philosophy, Cambridge, 1994
- MOFOR C., Cours de philosophie Ancienne, UCAC-ICY, philo I, 2006-2007
- Couloubaritsis L., « Introduction » dans Aristote, sur la nature (physique II), coll. « bibliothèques », Paris, 1991

Plan

INTRODUCTION

I- Aperçu générale de la physique d’Aristote (Résumé)

I.1- définition.

II- Aristote et la question de la nature.

II.1- Aristote et le principe du devenir.
II.2- Le hasard « tyche » et la spontanéité du mouvement.

III- Unité de l’être.

CONCLUSION.

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