domingo, 3 de enero de 2010

Cours de Cosmologie: Travail de recherche sur les différents thémes."

MUNYANZIZA Pierre Célestin
Université Catholique d’Afrique Centrale
Institut Catholique de Yaoundé
Faculté de Philosophie
Licence II

Devoirs d’épistémologie

DEVOIR I : LES METHODES DE L’ÉPISTÉMOLOGIE

Méthode : étymologiquement, « poursuite ; et par conséquent, effort pour atteindre un fin, recherche, étude d’où chez les modernes, deux acceptions très voisines , quoique possibles à distinguer.
1. Chemin par lequel on est arrivé à un certain résultat lors même que ce chemin n’avait été fixé d’avance de façon voulue ou réfléchie. Ce mot se dit souvent, en ce sens, des procédés habituels d’un esprit ou d’un groupe d’esprits , procédés qu’on peut observer et définir par induction , soit pour les pratiquer ensuite plus sûrement , soit pour les critiquer et en faire voir l’invalidité. Certains errements à éviter en vue d’atteindre un résultat déterminé. En outre, « méthode » est un terme lié à la philosophie de Descartes, qui a souligné, dans toute son œuvre la nécessité de procéder dans une recherche par ordre et non point au hasard.

Par définition générale, étymologiquement du mot grec « methodos », recherche, méthode, de odos, chemin et méta, vers. Ensemble de procédés et de règles pour parvenir au résultat souhaité (généralement la connaissance vraie).

Pour René Descartes, « par méthode » j’entends des règles certains et faciles, grâce auxquelles tous ceux qui les observent exactement ne supposeront jamais vrai ce qui est faux, et parviendront, sans se fatiguer en effort inutiles mais en accroissant progressivement leur science à la connaissance vraie de tout ce qu’ils peuvent atteindre.

Pour Spinoza « la vraie méthode est la voie par laquelle la vérité elle-même, ou les essences des choses, ou leurs idées […] sont cherchées dans l’ordre du ».

Pour Bergson « la méthode scientifique, telle que les modernes l’entendent, comprend trois procédés :

¨ L’observation
¨ L’hypothèse
¨ L’expérimentation

Après avoir défini en long et en large le concept « méthode », nous allons voir tout de suite ce que c’est les méthodes de l’épistémologie. Cela veut dire que notre question ici est celle de savoir avec quelles méthodes que l’épistémologie se serve pour résoudre ses problèmes de la connaissance scientifique par des procédés soit déductif ou expérimentaux pour aboutir aux résultats fiables, valides de l’objectivité scientifique.

Ainsi, ceci dire qu’il y a une nécessité d’un renouvellement constant des principes et instruments de la connaissance scientifique. L’épistémologie doit résoudre ces problèmes à l’aide des procédés déductifs ou expérimentaux qui rendent fiables, crédibles, valides l’objectivité scientifique. Les conditions exigées par l’épistémologie scientifique sont multiples, ici nous en dégager seulement les trois à savoir : la maîtrise de l’emploi des principes, notions ou méthodes d’une discipline scientifique donnée tout en permettant une critique interne. Toute question de validité formelle qui résulte de l’analyse épistémologique dépend de la technique logistique. L’analyse épistémologique doit prendre en considération les problèmes de faits liés au rôle et à l’activité du sujet connaissant.

Comme nous l’avons déjà dit ci –haut, la science est toujours en évolution incessante, perpétuelle. De ce fait, les méthodes de la science varient d’une époque à une autre. Cependant, les méthodes de l’épistémologie durant la période contemporaine sont les suivantes :

1. LES METHODES D’ANALYSE DIRECT

Les méthodes d’analyse directe utilisent l’analyse réflexive pour dégager les conditions de connaissances qui interviennent dans la modification de certains principes à l’apparition des doctrines scientifiques nouvelles ou d’une crise. Elles posent et dus clarifient les problèmes authentiques de la connaissance scientifique et prolongent des études génétiques et historico -critiques.

1. LES METHODES D’ANALYSE FORMALISANTES

En plus de l’analyse directe des processus de la connaissance, elles utilisent l’examen des conditions de leur formalisation et recherchent le lien entre cette formalisation et l’expérience. Elles comprennent les méthodes de l’empirisme logique qui fonde l’analyse logique du savoir et veulent unifier la science. D’une part, elles dévalorisent les activités du sujet et s’appuie sur le positivisme logique.

2. LES METHODES GENETIQUES

Les méthodes génétiques visent à comprendre les processus de la connaissance scientifique par rapport à leur développement ou à leur formation. Elles se distinguent en méthodes historico-critique. Il s’agit de remonter dans l’ensemble des doctrines actuelles à leur formation en considérant surtout leur évolution historique. Elle continue la méthode d’analyse directe.

Epistémologie génétique qui allie les analyse psychogénétiques et la formalisation des structures afin d’atteindre les conditions psychologiques des conditions des connaissances de formalisation. La méthode historico –critique veut reconstituer avec précision quelles expériences ont utilisé les inventeurs de principe s ceux qui ont préparé la découverte, d’autre part elle veut résoudre et examiner tous les problèmes de relation entre l’objet et le sujet, entre la déduction mathématique et l’expérience physique. La nature de ces déductions et expériences et de processus de découverte. La méthode génétique recourt à la psycho-génèse mais utilise l’analyse historico – critique, les analyses directes et formalisantes.

L’esprit génétique veut établir la signification d’une forme de connaissance en fonction de son développement. La connaissance scientifique vise l’objectivité par l’emploi des méthodes déductives (logico- mathématiques ou expérimentales).
Les théories de la connaissance peuvent être placé en trois catégories selon Jean Piaget. :

Celles qui permettent d’une réflexion sur les sciences et tendent à la prolonger en une théorie générale de la connaissance (méta scientifique).
Celles qui s’appuient sur une critique des sciences et cherchent à atteindre un mode de connaissance différente de la connaissance scientifique (parascientifique).
Celles qui demeurent à l’intérieur d’une réflexion sur les sciences (scientifique).



DEVOIR II : LA QUERELLE DES UNIVERSAUX.


1. EN QUOI CONSISTE LA QUERELLE DES UNIVERSAUX ?

Le problème de la querelle des universaux consiste en une polémique qui opposa, au Moyen Age, les nominalistes qui refusaient l’existence réelle des universaux (concepts universels) et les réalistes pour qui les universaux ont une existence réelle. C’est ce que l’on appelle souvent querelle des universaux.

Nominalisme (philosophie) (du latin nominalis, « nominal »), dans la philosophie scolastique médiévale, doctrine qui substitue à la notion d’idées générales celle de signes généraux, et qui affirme que les universaux (ou concepts universels), sont des signes, et non des substances constituant un ordre du réel, car seules les choses particulières sont pourvues d’existence.

2. LE PROBLÈME DES UNIVERSAUX

Ainsi les universaux, tels que cercle, beauté ou animal, passent pour n’être que des noms, ou termes (« terminisme » est un synonyme peu usité de « nominalisme ») qui ne sert à évoquer que des choses particulières. Le nom « cercle » qui s’applique aux choses circulaires, est, en tant que tel, une désignation générale ; mais il n’existe pas séparément une entité concrète et une essence de la circularité correspondant au nom. L’universel ne peut donc être qu’un terme.


3. NOMINALISME, RÉALISME ET CONCEPTUALISME

Le nominalisme s’est développé dans la lignée de la logique dérivée d’Aristote selon laquelle toute réalité est faite de choses singulières, tandis que la théorie du réalisme est issue des idées universelles (ou archétypes) de Platon. Pour le réalisme, les universaux ont une existence réelle et séparée, antérieure ou indépendante des objets particuliers dans lesquels ils se manifestent.

La querelle entre le nominalisme et le réalisme s’est amplifiée au Moyen Âge : la position nominaliste a été exposée par Roscelin, puis développée par Guillaume d’Occam, tandis que la position réaliste a été illustrée par Bernard de Chartres et Guillaume de Champeaux.

Entre le nominalisme et le réalisme, le conceptualisme fait figure de doctrine intermédiaire, pour laquelle les universaux, bien que dénués d’existence réelle ou substantielle dans le monde extérieur, existent néanmoins en tant qu’idées ou concepts, et sont par conséquent davantage que de simples noms. Un réalisme plus modéré affirme que les universaux sont logés dans l’esprit humain et qu’ils se réfèrent à des qualités des choses particulières.

4 NOMINALISME ET THÉOLOGIE

L’enjeu de la querelle n’est pas seulement philosophique mais aussi théologique, car Roscelin soutient que la Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit), conçue traditionnellement par la théologie catholique comme constituant l’unité d’une seule nature divine, ne peut être comprise selon la méthode individualisante du nominalisme que comme trois dieux distincts et séparés. Aussi l’Église est-elle fermement opposée au nominalisme. Dans le domaine de l’éthique, cette position antinominaliste implique le rejet d’une hypothétique nature humaine et le refus de la doctrine du droit naturel bâtie sur ce concept : selon la position dominante dans l’Église, les actes sont moralement bons ou mauvais selon qu’ils sont commandés ou interdits par Dieu.

Le nominalisme d’Occam a suscité de nombreux débats, notamment avec les empiristes et dans les discussions sur la nature du langage. Le questionnement sur les universaux, surtout, ne s’est pas éteint et a ouvert la voie à de nombreuses théories nominalistes modernes telles que l’instrumentalisme, le pragmatisme et le positivisme logique.

Le conceptualisme soutient que, bien que n'ayant pas d'existence réelle dans le monde extérieur, les universaux (abstractions ou idées abstraites) existent bien comme idées ou concepts dans l'esprit, par conséquent ils ne se réduisent pas à de simples mots. Cette théorie contredit le nominalisme, qui soutient que les abstractions (universaux) ne sont que des illusions de langage, sans aucune réalité substantielle, et que seuls les objets individuels ont une existence réelle. Le conceptualisme fut épousé par le philosophe scolastique Pierre Abélard.

Le réalisme (philosophie), en philosophie, terme utilisé pour deux doctrines distinctes de la théorie de la connaissance.
Dans la philosophie moderne, le terme « réalisme » s'applique à la doctrine qui affirme que nous percevons par nos sens des objets qui ont une réalité physique indépendante de notre perception et que par conséquent la connaissance du monde qui procède de celle-ci est fiable. En ce sens, il s'oppose à l'idéalisme représenté par George Berkeley ou Emmanuel Kant. Dans sa forme extrême, appelée parfois réalisme naïf, les choses perçues par les sens passent pour être la réplique exacte de leur apparence. Les versions plus élaborées auxquelles on se réfère parfois sous le nom de réalisme critique proposent une explication de la relation entre l'objet et l'observateur qui rend compte de la possibilité de l'illusion, de l'hallucination et d'autres erreurs de la perception.

Dans la philosophie médiévale, le terme « réalisme » se réfère à la position qui considérait comme réelles les idées platoniciennes, ou universaux, représentant une réalité supérieure à celle des objets sensibles. Cette position est à présent communément appelée réalisme platonicien. Dans la philosophie de Platon, un nom commun (par exemple, « lit ») se réfère à la nature idéale de l'objet, laquelle a une existence métaphysique indépendante des objets particuliers de ce type. Ainsi, la justice est conçue par ce type de réalisme comme une essence qui existe indépendamment des actes individuels « justes », de même que le « lit » existe en tant qu'entité générique indépendamment des objets particuliers du même nom. Au Moyen Âge, cette position fut défendue contre le nominalisme, qui niait l'existence de tels universaux en affirmant que tous les objets que l'on appelle par un nom, ont pour seul élément commun ce nom. Font figure d'intermédiaires entre ces deux positions le réalisme modéré, qui soutient que l'univers existe dans tous les objets du même type mais pas indépendamment de ceux-ci et le conceptualisme, qui considère que l'univers peut exister indépendamment de tous les objets d'un type donné mais seulement en tant qu'idée dans l'esprit et non en tant qu'entité métaphysique dotée d'une existence autonome. Les représentants de la philosophie analytique tels que George Edward Moore et Bertrand Russell critiquent l'idée selon laquelle la réalité est toujours composée de « totalités organiques » dont l'analyse incombe à l'esprit. Pour Russel, en particulier, les relations qui unissent les choses ou les faits sont déterminées par la nature ultime des entités qu'elles relient et représentent une réalité spécifique ; c'est la doctrine de l'atomisme logique. Certains considèrent Edmund Husserl comme un représentant du réalisme dans la mesure où il refusait de réduire les essences à des constructions de l'esprit ; cependant, il n'attribua pas aux essences le même type d'existence que Platon : le réalisme du fondateur de la phénoménologie est à mi-chemin de l'idéalisme car l'« intuition des essences » ne révèle que les phénomènes, alors que leur véritable nature reste cachée.


DEVOIR III : LA THEORIE D’ILLUMINATION DE SAINT AUGUSTIN

L’illumination veut dire une influence créatrice qui fait participer notre âme, non seulement aux perfections temporelles et spatiales qui sont encore soumises au changement, mais aussi à l’immuable perfection de la vie elle-même.

St Augustin découvre avant Descartes le cogito. Et, nous remarquons St Augustin a une vision plus large du cogito : « je suis, je vie, je pense ». Les trois termes ont une unité même si l’intelligence est supérieure. Etre pour vivre, vivre pour comprendre. Préférer à une certaine vie, une vie meilleure ce qui suppose une progression. Pour Augustin, l’intelligence dépasse la cogitation et peut arriver ainsi à la réalité de l’être. Le cogito requiert l’illumination, en effet, pour lui, l’esprit fini ne peut juger autrement que dans la lumière induisant un rapport nécessaire et libre entre le fini et l’infini. A cet effet, « l’essence est c’est ce qui est vraiment , et être vraiment c’est ne pas changer ( tout changement comporte du non être), c’est posséder l’immutabilité.[1] L’homme ne peut se hausser de lui-même jusqu’à la ressemblance. Il faut que la vérité de Dieu montre sa face, se présente, se laisse embrasser pour qu’il parvienne. Cela nécessite une dépersonnalisation achevante du moi, une absence d’envie au péché et de la chute. Chez Augustin, la participation créatrice à l’entre est participation graduée à l’unité divine. C’est pourquoi St Augustin dira ailleurs que l’âme humaine est une substance incorporelle dont l’activité fondamentale est d’animation par laquelle elle vivifie et meut son corps.
DEVOIR IV : CERCLE DE VIENNE
Définition : On appelle "cercle de Vienne" (Wiener Kreis) un groupement de savants et de philosophes formé à Vienne à partir de 1923 autour de Schlick, en vue de développer une nouvelle philosophie de la science dans un esprit de rigueur, et en excluant toute considération métaphysique. Les thèmes directeurs initiaux du groupe furent élaborés en collaboration avec une autre association fondée à Berlin sous l’impulsion de Reichenbach, et leur développement a constitué le néo-positivisme, ou positivisme logique.
Le cercle de Vienne et le noyau berlinois
Le physicien Moritz Schlick est nommé en 1922 à la chaire de philosophie et d’histoire des sciences inductives de l’université de Vienne, poste occupé antérieurement par Mach (1895-1901) et Boltzmann. Autour de lui se réunissent, dès 1925, chaque jeudi soir, des étudiants et des maîtres de diverses disciplines: parmi eux, K. Gödel, H. Hahn, K. Reidemeister, F. Waismann (mathématiciens), F. Kaufmann (juriste), V. Kraft (historien), O. Neurath (sociologue), H.Feigl (physicien). Des visiteurs assidus ou occasionnels se joignent au cercle viennois, tels P. Frank, physicien de Prague, E. Kaila, C. G.Hempel et J.A. Ayer, philosophes venus respectivement de Turku, de Berlin et d’Oxford.
En 1926, Carnap est nommé à l’université de Vienne et devient l’un des animateurs du cercle, qui se constitue en Association Ernst-Mach (Verein Ernst Mach, 1929). Neurath présente celle-ci comme lieu de rassemblement des tenants d’une "vision du monde, libre de métaphysique"; et il espère que cette union de savants appartenant à diverses disciplines permettra de surmonter leurs différences et de parvenir à une explication unitaire du monde (Erkenntnis , no 1).
Dans le même temps se fondait à Berlin, autour de Reichenbach, de J. Dubislav et de F. Kraus, la Société pour une philosophie empirique (Gesellschaft für empirische Philosophie, 1928). Son but était de promouvoir une philosophie scientifique, "c’est-à-dire une méthode philosophique qui, par l’analyse et la critique des résultats techniques de la science, conduit à poser et à résoudre des problèmes philosophiques. Par une telle méthode d’analyse scientifique, cette société s’oppose explicitement à toute prétention de la philosophie à affirmer un droit propre de la raison et à établir des propositions valables a priori, soustraites au contrôle de la critique scientifique".
Les deux groupes de Vienne et de Berlin entrent en collaboration en 1929 pour organiser à Prague une "session pour une théorie de la connaissance dans les sciences exactes", et ils fondent en commun, en 1930, la revue Erkenntnis sous la direction de Carnap et de Reichenbach. Des relations sont alors nouées avec le groupe polonais des logiciens de Varsovie-Lwow (représenté par A. Tarski, en particulier).
Sous le nom de "conception scientifique du monde", le programme commun caractérise un "tournant de la philosophie" (Schlick). Il présente trois principes majeurs à savoir :
1. La science doit pouvoir être unifiée dans son langage et dans les faits qui la fondent. Toute connaissance scientifique, en effet, vient soit de l’expérience, soit de la "mise en forme tautologique de la pensée".
2. La philosophie, qu’elle soit (Carnap, Reichenbach) ou ne soit pas (Schlick) considérée comme une véritable science, se réduit à une élucidation des propositions scientifiques portant directement ou indirectement sur l’expérience, propositions que les sciences elles-mêmes ont pour tâche de vérifier. La philosophie sera donc avant tout philosophie de la science; et, s’occupant de cet aspect positif de la connaissance humaine, elle tendra vers une effective objectivité (Reichenbach, introduction au no1 d’Erkenntnis ). Afin de rendre clair le langage de la science, elle utilisera le symbolisme logique de Frege et de Russell.
3. Le succès d’une telle philosophie annonce la fin de la métaphysique: "Car il ne sera plus nécessaire de traiter des "questions philosophiques", puisque de toute question on traitera philosophiquement, c’est-à-dire dans un langage clair et pourvu de sens" (Schlick, Die Wende der Philosophie). Et les questions traditionnelles de la métaphysique apparaîtront alors comme ne portant que sur des mots dont le sens n’avait pas été suffisamment éclairci, et sur des propositions invérifiables.

La période des congrès et la diaspora
Le positivisme logique, ou néo-positivisme, se trouve introduit sur la scène internationale au VIIe Congrès de philosophie d’Oxford, en 1930, par la voix de Schlick (L’Avenir de la philosophie ). À la suite du congrès préparatoire de Prague (1934), des congrès internationaux de philosophie scientifique sont tenus à Paris (1935), Copenhague (1936), Paris (1937), Cambridge (G.-B., 1938), Cambridge (Mass., 1939) et Chicago (1941).
Parallèlement, naissent des collections d’ouvrages, fondées par Frank et Schlick (Schriften zur wissenschaftlichen Weltauffassung), par Neurath, Carnap, Frank et Hahn (Einheitswissenschaft). La publication de l’International Encyclopaedia of Unified Science (Encyclopédie internationale de l’unité de la science), projetée par Neurath, est réalisée après sa mort (1934). La revue Erkenntnis est relayée à partir du VIIe volume (1939) par le Journal of Unified Science. L’influence des idées du cercle de Vienne s’étend alors à l’ensemble du monde philosophique.
Cependant, son centre géographique s’est déplacé vers le monde anglo-saxon. À partir de 1930, le nazisme contraint le groupe viennois à se disperser. Carnap émigre vers Prague puis Chicago, Waismann et Neurath en Angleterre, Zilsel, Kaufmann, Menger, Gödel, Hempel et Feigl aux États-Unis.
En 1938, le Cercle de Vienne n’existe plus à proprement parler, et les travaux de ses membres ou de ses sympathisants se différencient de plus en plus selon leurs évolutions personnelles. Néanmoins, la marque originale et vigoureuse que le cercle a imprimée à la philosophie du XXesiècle, tant par les critiques que suscitent ses positions que par les développements qu’elles inspirent, continue de se manifester.

DEVOIR V : Idéalisme dialectique de Hegel

Définition : La dialectique est une méthode de raisonnement, de questionnement et d’interprétation qui a pris plusieurs formes au cours des siècles. Ses sens sont nombreux et difficiles à cerner. Maintenant, il s’agit pour nous de ne parler qu’ici la dialectique hégélienne seulement. Celle-ci est habituellement identifiée au syllogisme et ses trois moments : thèse, antithèse, synthèse ou position, opposition, composition

Ø Hegel admet que la philosophie doit prendre pour tâche de révéler l’intelligibilité de tout ce qui est aussi bien que de tout ce qui fut. C’est pourquoi il est quasiment impossible de Hegel sans parler de l’histoire des hommes. La raison pour Hegel est ce qui anime l’ensemble du réel. « Tout ce qui est rationnel est réel, tout ce qui est réel est rationnel ». Elle est aussi la somme de toutes les manifestations à caractère humain car toute philosophie est philosophie humaine, la vérité est fondamentalement subjective et il ne croyait pas qu’il puisse exister une vérité au dessus ou en dehors da la raison humaine. La raison pour Hegel est dynamique car il voit le présent, le non -être et le devenir. Il est impossible de réfléchir à ce qu’on est sans penser dans le même temps qu’on est pas éternel. La tension entre « être » et « ne pas être » sera résolue dans le concept de « devenir ». L’Esprit humain est une connaissance confuse, un esprit subjectif c’est la sensation immédiate. Puis l’Esprit objectif qui se réalise dans le monde de la culture (civilisations, institutions, …). Il y aussi l’Esprit qui se découvre dans la connaissance religieuse pour finalement la philosophie comme Savoir Absolu de connaissance, ce qu’il nomme la « triade ». Et il dit que l’histoire n’est qu’une longue chaîne de pensées. Et il indique quelles règles gouvernent cette longue chaîne de pensées. Il suffit d’étudier tant soit peu l’histoire pour se rendre compte qu’une pensée vient souvent se greffer sur d’autres pensées plus anciennes. Mais, à peine posée, cette pensée être contrée par une nouvelle pensée, créant ainsi une tension entre deux modes de pensée. Et cette contradiction sera levée grâce à une troisième pensée qui conservera le meilleur des deux points de vue. C’est ce que Hegel appelle un processus dialectique.

Thèse, qui est une position
Antithèse, qui est la négation de la position
Synthèse, qui est la négation de la négation
Triade ou processus dialectique c'est-à-dire :
Ø Les Eléates avaient affirmé qu’aucune matière ne pouvait se transformer. Ils furent obligés de nier les changements que leurs sens percevaient pourtant dans la nature. Les Eléates avaient formulé cette affirmation et c’est un point de vue de ce type que Hegel appelle position ou thèse.
Ø Mais dès qu’une position est nettement définie, elle attire son contraire. Ce que Hegel appelle une négation ou antithèse. La négation de la philosophie des Eléates, ce fut Héraclite qui déclara que « tout s’écoule ». A partir de ce moment il y a une tension entre deux manières de voir diamétralement opposées.
Ø Empédocle qui a départagé les deux points de vue opposés, c’est ce que Hegel a appelé la négation de la négation.
La dialectique de Hegel ne s’applique pas seulement à l’histoire. Car quand nous discutons ou voulons expliquer quelque chose, nous pensons de manière dialectique. Nous essayons de déceler les défauts de l’argumentation, c’est ce que Hegel nomme « penser négativement ».
On peut dire que :
- Le rationalisme de Descartes est une thèse
- L’empirisme de Hume est une antithèse
- La philosophie de Kant est une synthèse qui a nié et conservé les deux modes e pensées.
Hegel souligne que même la synthèse va être remise en cause par une nouvelle antithèse qui est une nouvelle chaîne de pensées composées de ces trois millions qu’il qualifie de « triade ».
La méthode dialectique de Hegel n’est pas séparable du contenu comme chez Platon.
Les trois moments dans lesquels cette triade dialectique de l’Absolu-résultat est :
L’idée, forme logique pure en soi du concept pensé comme réalisé, ou le concept dans l’élément abstrait de la pensée, le vrai à son niveau le plus formel. C’est celui de la logique. C’est celui de la philosophiques logique, une avec l’ontologie. Elle dit ce qu’est la raison dont les autres savoirs entreprondront l’exploration et comment la chercher.
La nature : L’idée se donnant l’existence d’un Etre-là, « l’idée sous la forme de l’altérité », le concept (ou raison) s’aliénant dans la matière afin en s’y descendant, de ressaisir pour soi. L’idée doit se perdre comme nature dans la « déraison de l’extériorité » (espace) et la forme immédiate de la multiplicité d’existence indifférentes, extérieures les unes aux autres.
L’Esprit « l’idée dans l’élément de l’esprit humain », l’idée parvenue à l’existence en est pour soi ou la Nature s’apparaissant à elle-même (pour -soi) comme l’Idée. L’Esprit est le concept concret en qui la pensée s’incarne et devient Esprit du monde. Il est donc le sujet de l’histoire, seule vérité vraiment substantielle, essentiellement individuelle et subjective, il exprime dans l’expérience humaine ce que le concept est abstraitement : l’unité de la pensée et de la réalité. Ces trois figures sont : l’esprit subjectif, l’esprit objectif et l’esprit absolu.
Dans ce sillage d’expliciter l’idéalisme dialectique, Hegel pour, ’idée est le vrai en et pour soi, l’unité absolue de la notion et de l’objectivité. Son contenu idéal n’est autre chose que la notion en ses déterminations. L’idée est la vérité, car la vérité est que l’objectivité corresponde à la notion, et non que les objets extérieurs correspondent à mes représentations ; ce ne sont là que les exactes représentations que moi, j’ai ces choses. Dans en l’idée, il ne s’agit pas de telle chose ni de telle représentation, ni d’objets extérieurs, car , tout ce qui est réel, en tant que vrai, est l’idée et n’a sa vérité que par l’Idée et en vertu de l’Idée. L’être individuel est un certain côté de l’Idée, il lui faut donc d’autres réalités qui paraissent de même exister en particulier pour elles-mêmes, la notion n’est réalisée que par leur ensemble et leurs rapports. Le singulier pour soi ne correspond pas à sa notion ; de cette limitation de son existence résultent sa finitude et sa ruine.

L’idée elle-même ne doit pas être considérée comme l’idée de quelque chose, pas plus que la notion déterminée. L’Absolue est l’idée universelle et une, qui, jugeant, divisant, se particularise en systèmes d’idées déterminées qui ne le sont que pour revenir, à l’idée une, à leur vérité. C’est d’après ce jugement que l’idée n’est d’abord que la substance universelle une, mais en sa réalité véritable, développé, elle est le sujet et par là même esprit. C’est ce mouvement d’immanence que Hegel désigne « idéalisme dialectique ». L’idée peut encore être conçue comme raison, comme sujet- objet, comme unité de l’idéal et du réel, du fini et de l’infini, de l’âme et du corps, comme la possibilité possédant en soi sa réalité, comme ce dont la nature ne peut être comprise que comme existant, parce qu’elle contient tous les rapports de l’entendement, mais dans leur retour infini et leur identité en soi. En fait, l’idée elle-même est la dialectique qui éternellement sépare et distingue l’identique en soi du différent, le subjectif de l’objectif, l’âme du corps et elle n’est qu’à cette condition création éternelle, vie éternelle et éternel esprit. Etant ainsi elle-même le passage ou plutôt sa propre transposition dans l’entendement abstrait , elle est encore raison éternelle ; elle est la dialectique qui fait comprendre à cet entendement , à la différence, sa nature finie et la fausse apparence qu’est l’indépendance de ses productions et qui le ramène à l’unité. Ce double mouvement n’étant ni séparé, ni distinct, dans le temps, ni de quelque façon, car il ne serait encore qu’entendement abstrait, est l’intuition éternelle de soi dans l’Autre ; c’est la notion qui s’est réalisée elle-même en son objectivité , l’objet qui est finalité intérieure , subjectivité essentielle. Les diverses façons de comprendre l’Idée comme unité de l’idéal et du réel, du fini et de l’infini, de l’identité et de la différence etc ; ce sont plus ou moins formelles, suivant qu’elles désignent un certain degré de la notion déterminée. Seule, la notion est libre et le véritable universel ; dans l’idée donc, sa détermination concrète n’est qu’elle-même ; c’est une objectivité où elle se poursuit comme l’universel et où elle asa propre totale détermination concrète.
Bibliographie
-HEGEL G. W. F., Précis de l’encyclopédie des sciences philosophiques, trad. De l’allemand par J. Gibelin, Librairie philosophique J. Vrin, Paris, 1952, 320p.
-HEGEL, Philosophie de l’histoire, textes choisi par Jacques D’HONDT, Presse Universitaire de France, Paris, 1975, 156 p.
-BARAQUIN, N., Dictionnaire de la philosophie, Armand Colin, Paris, 2000.
-Lalande, A., Vocabulaire technique et critique de la philosophie, P.U.F., Paris, 1926, Vol. 1.
- Lalande, A., Vocabulaire technique et critique de la philosophie, P.U.F., Paris, 1926, Vol. 2.


[1] De WULF, Histoire de la philosophie. Méditation ( 6ème édition), p. 144.

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